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Bali, quatre lettres qui n’évoquaient pour nous qu’une île lointaine, bercée par l’Océan Indien, des surfeurs sur fond de carte postale s’accrochant à ses vagues, cocktails de jus de fruits et boutiques en tout genre arborant ses rues.
Ce n’est pas une destination que nous avions forcément à l’esprit. Nous ne l’avions jamais évoquée… Il y a des lieux qu’il n’est pas aisé de concevoir, d’imager, les représentations ne viennent pas forcément à vous. Nous avons beau nous renseigner sur la questions, il y a des destinations où le mystère reste complet.
Il nous était impossible de savoir si nous allions apprécier ou non ce voyage. Apprécier… Bien sûr, nous ne pouvons jamais dire que nous avons détesté un voyage en soi, car la démarche de découvrir de nouvelles terres ne peut jamais être un échec. Que nous ayons aimé ou non le lieu. Il n’y a jamais que du négatif qui ressort d’un voyage. Enfin, à partir du moment où nous nous trouvons dans un état d’esprit aventureux, curieux et avide de découverte. Qu’il s’agisse de nouvelles contrées, des autres ou de soi même.
Nous avons souhaité explorer cette île à la suite de notre voyage d’un an sur les routes australiennes. Il nous fallait trouver une destination avant notre départ au Cambodge prévu un mois et demi après. Nous attendions en effet une saison plus clémente pour rallier les pays que nous allions par la suite découvrir. Sur les conseils de voyageurs rencontrés au fil de nos aventures que ce fameux nom à quatre lettres ne cessait de revenir à nous. Bali se dessinait peu à peu devant nos yeux. Nous commencions à nous imaginer nous prélassant au soleil, admirant surfeurs et couchers de soleil sur les plages du sud de l’île, le tableau dépeint par nos camarades n’a fait que nous conforter dans le choix de cette destination. De l’Australie à Bali, le pas est finalement petit…
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Envisageant d’y séjourner un mois et demi, nous n’avions seulement préparé que le début du séjour, histoire de ne pas arriver à l’improviste, mais également de se laisser une part de mystère et d’imprévu. Notre arrivée à Denpasar fût quelque peu surprenante, à demi mesure. Quittant l’Australie , il nous paraissait évident qu’un changement nous attendait, mais il y avait une sorte de pressentiment qui flottait dans l’air, comme si au fond nous savions déjà que cette île ne serait pas la nôtre. Comme si pour une fois la magie ne nous avait pas suivi jusque là.
Il y a des pays qui vous happent directement. Ils vous cajolent de leurs bras protecteurs et ne veulent plus vous laisser partir. Il y a des lieux avec lesquels l’histoire d’amour s’écrit dès la première seconde… Ici ce ne fût pas le cas, nous sommes restés placides, accablés de chaleur. Nous nous sommes tout de même sentis dès les premiers pas en climat tropical. C’était comme si l’air indien, celui que nous avions découvert quelques années plus tôt et tellement aimé, nous avait suivi jusque là. La poussière et les klaxons incessants en moins.
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Notre premier conseil serait de ne pas rester à Denpasar… Quelle idée ? Le fait est que nos lectures sur Bali ont été rares. Peut-être ne voulions nous pas en avoir une image déjà toute faite, après tout ce qui nous avait été relaté… De ce fait nous n’avions ni livre, ni guide… Rien. Je pense que c’est notre premier voyage imprécis.
Denpasar n’aura pas grand chose à vous offrir, si ce n’est quelques temples, un marché confiné dans un immeuble, quelques musées… Vous pouvez y faire escale mais pas plus d’une journée, tout se trouve à proximité.
Je pense que la suite de notre séjour à Uluwatu et Kuta n’a pas su nous redonner confiance en cette destination. Uluwatu est définitivement un paradis pour les surfeurs. C’est indéniable. Mais si les vagues ne vous inspirent pas ou que vous êtes néophytes (honnêtement les vagues ne sont pas petites là bas, le courant est puissant, il vaut mieux savoir ce que l’on fait) Uluwatu n’a que peu d’intérêt. Enfin, sauf si vous êtes dans une optique de « plage/farniente », alors à ce moment là cette partie de l’île est faite pour vous.
Il en est de même pour Kuta, les boutiques et restaurants divers et variés en plus. De ce fait l’ambiance festive y est à son comble : boites de nuits, bars, touristes quelque peu éméchés dans les rues au beau milieu de l’après midi, vendeurs des boutiques qui sont assez insistants pour que vous concluez vos achats dans leur boutique et non dans celle du voisin « my friend, my friend… ». Rien de bien méchant en soit, nous sommes d’accord. Mais assez pesant tout de même, surtout à la fin de la journée. Nous finissons par inclure ces agacements dans les bruits de fonds de la ville « Mister motorbike, Taxi, taxi ? » « Massaze ? » (oui, à Bali on ne prononce pas le « G », il se transforme en « Z » ce qui donne au mot massage une toute autre allure !).
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Après quelques jours, nous avions l’impression que ce voyage était entrain de nous échapper. Le temps s’écoulait et nous imaginer rester encore plus d’un mois sur cette île ne nous enchantait plus tellement. Nous ne cessions de penser que nous ferions une erreur. Sans savoir réellement pourquoi. Il nous restait encore une semaine pour décider de la suite du voyage. Toutefois nous voulions donner sa chance à Ubud, et il ne nous paraissait pas décent de donner un avis sur une destination au bout de quelques jours seulement. De plus, c’est une ville que nous souhaitions découvrir : nous n’avons eu aucun regret ! C’est un point central pour partir à la conquête de l’île, il suffit de louer un scooter (et être très prudent sur la route) et de partir à l’aventure. Tout en prenant soin de se laisser envelopper par cette aura de vacances qui habite l’île.
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Quelques chiffres ?
Bière : 20 000 à 30 000 roupies (pour une grande bouteille) = 1.37€ à 2.05€
Eau : 6 000 à 10 000 roupies (le second prix est celui des restaurants) = 0.41 € à 0.68€
Repas : 25 000 roupies pour un plat basique à savoir des riz ou des pâtes (Mie ou Nasi Goreng) au restaurant = 1.71 €
Hotel : aux alentours de 200 000 roupies = 13.69 € pour une bonne chambre mais on peut tomber bien sur très en dessous.
Visa
Pour les ressortissants français vous avez la possibilité d’acquérir un visa « on arrival » dans l’un des aéroports principaux pour tout séjour ne dépassant pas 30 jours. Au delà il vous faudra faire une demande de visa auprès de l’ambassade de l’Indonésie en France. Le visa à l’arrivée se paie en dollar US et coûtait en janvier 2016 35$ taxes aéroport incluses. Il est possible de demander un visa supplémentaire de 30 jours une fois sur place. Nous reviendrons sur ces informations lors de nos articles sur Flores puisque c’est à Labuan Bajo que nous avons fait la demande de prolongation de notre visa touriste.
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Et vous, êtes-vous déjà partis à la conquête des multiples îles de l’Indonésie ?
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10 Comments
Bali fait partie du premier pays que j’ai eu l’occasion de visiter avec un groupe rencontré sur Facebook. Sincèrement, c’était une belle aventure et je donnerai tout pour la revivre !
Merci beaucoup @floriane-cobalt-state il faut que l’on écrive sur notre exploration de Bali et de Flores ! Un endroit que j’aimerais bien redécouvrir maintenant 🙂
Je suis allée à Bali l’année dernière et c’était tellement génial. Cette article m’y ramène avec joie. J’ai hâte d’y retourner et d’explorer les autres îles d’Indonésie.
Hello,
En 2017, il faut prendre l’île de Bali pour ce qu’elle est: un grand parc d’attraction à ciel ouvert avec plages, restos et attractions, culturelles ou non.
Après on aime ou on aime pas. Mais je suis toujours fasciné par la dichotomie qui existe entre les vacanciers (ceux qui ont 5 semaines de congés/an) et les tour-du-mondistes à propos de Bali. En générale, les premiers adorent et les seconds sont plus réservés.
Je sais que je vais m’attirer les foudres de la communauté baliphile mais parler d’authenticité à Bali, quand on connait le reste de l’Indonésie, c’est un peu dur à entendre….
D’autan plus que des îles bourrées de charmes sur les 17 000 que comptent l’Indonésie, il y en a plein! La voisine Lombok déjà, Sumba, Florès, Sulawesi aussi…Et je vais prêcher pour ma paroisse: l’île de Java est d’une beauté surprenante pour qui prends le temps de la découvrir.
Mais Bali a pour elle les infrastructures (hôtels et aéroport international) et sa légende. C’est, à tout point de vue, la plus accessible pour des touristes occidentaux. Et le gouvernement indonésien ne fait rien (ou si peu) pour développer le tourisme ailleurs.
Avec plus d’une centaine d’ethnies, de langues locales, de cuisines, l’Indonésie est un tour du monde à elle toute seule. Depuis Aceh l’Arabe jusqu’à Jayapura la Papoue en passant par Surabaya la Chinoise et Sulawesi la catholique, ce pays a tellement à offrir!
Alors comme on dit ici: Selamat jalon-jalan di indonesia!
Amicalement,
Simon Yogya
Merci beaucoup @marianne-et-ses-voyages contents si cette petite intro vous a donné envie d’aller explorer Bali 🙂
Y’a pas à dire… Ca donne vraiment envie!!!
Et pourtant @le-blog-cashpistache Bali est plus proche de toi que tu ne le soupçonnes… Les billets d’avion depuis la France ne sont pas si excessifs que cela. Et une fois sur place en général c’est royal ! Je pense que tu aimerais l’ambiance. Mais si je ne devais te donner qu’une destination, le peu que je connaisse de toi, je dirai sans hésiter : Etats-Unis. Si tu es en quête d’émerveillement… c’est là bas que tu dois aller ! 😉
Encore merci @megh j’étais un peu septique sur mon article au sujet de Bali alors je suis contente qu’il t’ait plu ! 🙂
Première lecture, première satisfaction de trouver des ambiances, des émotions et du vécu. J’ai choisi un article au hasard… ou non. Bali. Peut-être parce que c’est un projet qui me semble tellement inaccessible pour l’instant. Et les photos sont tellement belles. Allez je continue même si je n’ai pas le temps 🙂
Encore jamais fait mes les photos sont superbes, surtout celle de la rizière.
Bravo en tout cas pour ces articles délicieux !