Il y a un peu plus d’un mois nous avons répondu a un appel de Lomography pour faire partie d’un groupe de testeur pour leur nouveau film. Sur plus de 2000 candidatures nous avons été sélectionnés avec 29 autres personnes afin de tester la Postdam Kino 100. On vous dit tout dans cet article !

Avec cet article sur la pellicule Postdam Kino 100 j’inaugure sur notre blog voyage la rubrique test ! En effet cela nous trottait dans la tête depuis quelques mois déjà mais nous avons manqué de temps afin de nous lancer. Et puis sans doute que nous attendions de pouvoir donner notre avis sur du matériel qui compte à nos yeux. Alors quand Lomography nous a annoncé que l’on faisait partie de ses testeurs pour leur nouvelle pellicule nous nous sommes dit que c’était l’occasion pour lancer cette nouvelle catégorie !

Aucunes des photos de cet article n’ont été retouché afin que vous puissiez juger par vous même du film tel qu’il est.

La Postdam Kino 100, ou l’effet cinéma des années 60

Depuis plusieurs années déjà j’utilise les appareils Lomography. Plutôt pour le fun qu’autre chose. Pour créer des souvenirs sans prise de tête avec un côté un peu décalé et vintage. Tout ce qui fait le charme et la magie de Lomography en fait. Faire de la photographie pour ce qu’elle est vraiment. Saisir l’instant T sans chichi ni fioritures.

Avec la photographie argentique j’ai davantage l’impression de capturer des instants de vie privée, de me créer ma collection de souvenirs personnels. A partager… ou pas. Et c’est peut-être cela qui me plait encore plus à l’heure actuelle. Car avant je n’avais pas cette « exposition » sur les réseaux sociaux. J’aimais la photographie argentique pour sa lenteur dans la réalisation et pour la connexion qu’elle m’apportait aux choses simple de la vie. J’ai commencé par photographier beaucoup de textures à mes débuts. J’étais à la recherche de ce que l’on ne remarque pas.

Début avril 2019, Lomography annonçait la suite de sa redécouverte du film noir et blanc avec la venue de la Postdam Kino 100.

Le noir et blanc se prête très bien à la photographie de rue.

Notre avis sur la Postdam Kino100 de Lomography

1 | Caractéristiques de la Postdam Kino

Comme dit plus haut, nous avons affaire à un film noir et blanc de 100ISO. On peut lire sur le site de Lomography que la Postdam a « un grain fin et des contrastes subtils » et que « cette émulsion puissante et poétique est remarquable. » Nous ne pouvons qu’approuver le côté poétique du film. Parfaite pour les journées ensoleillés ou ceux qui veulent un grain très fin et obtenir beaucoup de détails. Car il faut avoir que plus vous choisirez une pellicule avec un ISO élevée plus l’émulsion aura tendance à produire un grain assez important.

Le film a également une plage dynamique assez grande, même si c’est la majorité des cas pour les films et surtout pour les films couleurs. J’ai trouvé qu’ici on conservait du détail dans les ombres et les hautes lumières même sur des scènes avec de grands écarts d’intensités lumineuses. Nous avons également eu quelques photos sous-exposées ou sur-exposées dans le lot de plusieurs IL et le résultat reste tout de même correct. Sur ces deux exemples ci-dessous on voit quand même qu’il y a du détail dans ce qui a été sous-exposé et sur-exposé.

3 | Le développement de la Postdam Kino 100

Pour ce test je n’ai pas pris le risque de développer le film moi même ayant l’habitude de bosser avec des films couleurs. Cela faisait trop longtemps que je n’avais pas développé de film noir&blanc et je ne voulais pas prendre de risque (bien que le développement N&B soit l’un des plus simples je vous l’accorde ! ). Vous pouvez retrouver les indications de développement suivant votre chimie sur le site internet de Lomography. Perso je reste fidèle à l’Ultrafin de Tetenal ou le D-76 de Kodak (sans doute mon favori même si je n’en ai pas testé des masses) pour le révélateur. Pour le fixateur je m’en tiens au Superfix de Tetenal. Mais si jamais comme moi, vous n’avez pas envie de rater une pellicule ou que vous ne savez pas / ne voulez pas faire cela vous même, il y a la solution du Lomolab ou d’un autre labo.

Pour ce test de Postdam Kino 100 j’ai confié le développement au Lomolab, ça me paraissait tellement évident ! Film expédié par la poste et reçu environ 10 jours plus tard via mail puis une semaine après via la poste pour récupérer le négatif. Si vous habitez dans une grande ville ce sera plus facile de trouver un labo avec lequel bosser. Perso, dans ma petite ville il n’y a rien et puis j’aime bien développer même propre film… J’ai un process longue durée que j’ai dû mal à changer (entendez par là que je mets du temps entre l’achat, la prise de vue et le développement…). J’ai entendu du bien de Photo Nation, mais je ne les ai jamais testé.

4 | Pousser ou pas le film ?

Nous nous sommes contentés de shooter le film à son ISO natif, soit 100 ISO. Toutefois certains participants ont poussé le film et le processus a donné des rendus plutôt bon. Plus de contraste mais

5 | La Postdam Kino 100 sur le terrain ça donne quoi ?

Comme dit plus haut, habituellement on shoote en couleur lorsqu’il s’agit de film argentique. Sans doute lié au fait que je mets un temps fou à les développer et qu’il en ressort toujours un côté vieillot, vintage que j’adore. J’exploite cette touche de l’intemporel à son maximum et j’adore les rendus que j’ai. Bon bien évidemment pour un réel test de film je vous encourage à le développer dès qu’il est terminé et à le conserver avant utilisation au frais.

On a utilisé le film en plein soleil, dans la rue, à la mer, dans notre jardin, par temps gris, avec ou sans pluie, dans le métro parisien. Ça fait une sacré palette de luminosité différentes, de météo différentes, d’ambiances différentes et je dois dire que le rendu est à chaque fois nickel. La douceur de film m’a beaucoup surprise sans toutefois tomber dans un côté « fadasse » si on peut employer le terme en parlant de noir et blanc… Le contraste est doux mais présent et le grain est subtil, juste ce qu’il faut pour rappeler que l’on est sur de l’argentique. Les détails sont fins, précis, et le film convient tant aux portraits qu’à la photographie de rue. Et vu sa bonne latitude d’exposition, cela ne me dérangerai pas de l’utiliser pour du paysages. Je vous laisse juger par vous même avec ces quelques photos.

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